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1.Green groups blast EU agency over biotech maize
2.OGM: le gendarme européen accusé de "charlatanisme" par les écologistes

NOTE: Link to the actual report:
A critique of the European Food Safety Authority's opinion on genetically modified maize MON810
http://www.greenpeace.org/raw/content/eu-unit/press-centre/reports/review-EFSA-MON810-opinion-29-07-09.pdf
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1.Green groups blast EU agency over biotech maize
Jeremy Smith
Reuters, July 29 2009
http://www.reuters.com/article/GCA-GreenBusiness/idUSTRE56S4JP20090729

BRUSSELS - International green groups attacked Europe's leading food safety agency on Wednesday for its views on biotech crops and foods, saying a recent opinion was flawed and had ignored studies highlighting safety concerns.

In a report analyzing last month's opinion by the European Food Safety Authority (EFSA) on the safety of a genetically modified maize made by U.S. company Monsanto, Greenpeace and Friends of the Earth Europe (FoEE) said there was enough evidence to show that the maize, called MON 810, was hazardous.

EFSA's scientific opinion concluded that MON 810 maize was "as safe as its conventional counterpart with respect to potential effects on human and animal health."

It also said the maize was "unlikely to have any adverse effect on the environment in the context of its intended uses." Those intended uses include seed for cultivation.

Monsanto's insect-resistant MON 810 maize is the only GM crop that may as yet be grown commercially in the European Union. Although its original 10-year approval expired in April 2008, the maize may still be grown during the renewal process.

EFSA's opinion is significant since it provides the basis for EU regulators to begin the process of renewing the license for growing the GM maize, banned in six EU countries on environment and health concerns.

The two green groups say Italy-based EFSA has ridden roughshod over the concerns of national scientists, especially after EU environment ministers called in December for a review of EU approval laws and better, longer-term safety assessments.

EFSA had failed to admit there was scientific uncertainty about the maize's environmental or health impact, their report said, adding that EFSA had ignored -- or played down -- research showing the insecticide that MON 810 maize produced could have negative effects on Europe's butterflies and other insects.

"The food safety agency either suffers from a serious lack of scientific expertise or is playing a highly risky political game with our health and environment," Adrian Bebb, FoEE's food and biodiversity coordinator, said in a statement.

"There is clearly enough evidence to show that this insecticide-producing crop could be hazardous and should be banned from Europe's fields," he said.

EFSA, which has often drawn criticism from green groups over biotechnology, rejected the accusations about its scientific expertise and the quality of its evaluation of MON 810 maize.

"I ... wish to highlight that EFSA assesses each GMO according to European Union and internationally agreed guidelines," an EFSA spokesman said by email from Italy.

"Its GMO panel is made up of leading independent scientists, expert in GM risk assessment, from across Europe, who are supported by a large number of external experts," he said.
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2.OGM: le gendarme européen accusé de "charlatanisme" par les écologistes
AFP, July 29 2009
http://www.google.com/hostednews/afp/article/ALeqM5iroP05UTvPT8Yzug6dRDT1RW1PBQ

BRUXELLES - Deux grandes organisations écologistes ont accusé mercredi l'autorité européenne de la sécurité alimentaire (EFSA) de "charlatanisme" pour avoir rendu un avis favorable à la culture du maïs génétiquement modifié MON810, interdite dans six pays européens.

Greenpeace et Friends of the Earth Europe ont mis en garde dans un communiqué commun la Commission européenne et les gouvernements de l'Union européenne contre le renouvellement de l'autorisation à la culture pour le MON810 --le seul maïs génétiquement modifié cultivé dans l'UE depuis 1998-- car l'avis de l'EFSA souffre de "sérieuses erreurs et omissions".

Fin juin, l'EFSA avait jugé que "le MON810 est sans risque pour la santé humaine et animale et ne constitue pas une menace pour l'environnement, si des mesures appropriées sont prises pour éviter une contamination des lépidoptères (papillons)".

Cet avis a été salué par le semencier américain qui a jugé que rien ne s'opposait plus désormais au renouvellement de l'autorisation de culture pour son OGM. Monsanto fabrique également des herbicides comme le Roundup.

Six pays --France, Allemagne, Grèce, Autriche, Hongrie et Luxembourg-- ont suspendu la culture de cette variété de maïs conçue pour résister à un papillon nuisible, la pyrale, en raison des incertitudes pour la santé et l'environnement de sa dissémination.

La France a rejeté l'avis de l'EFSA en contestant la méthode employée. Les gouvernements européens ont réclamé la révision et le renforcement des méthodes d'évaluation de l'agence.

"Les méthodologies ainsi demandées étant en cours de révision pour aboutissement en 2010, l'avis rendu par l'EFSA n'a pas pu encore en tenir compte", ont affirmé récemment les ministres français du Développement durable Jean-Louis Borloo et de l'Agriculture Bruno Le Maire.

Les deux organisations écologistes soutiennent que l'EFSA a "ignoré ou minimisé des recherches démontrant que l'insecticide développé dans le MON810 pourrait être une menace pour les papillons et d'autres insectes".

Elles accusent en outre l'agence d'avoir "utilisé des recherches menées sur une tout autre variété de maïs OGM pour déclarer le MON810 sans risque pour la santé".

Monsanto a en effet demandé des autorisations pour commercialiser dans l'UE plusieurs autres maïs OGM résistants aux insectes et tolérantes aux herbicides.

"L'EFSA souffre d'un sérieux manque d'expertise scientifique ou alors elle joue un jeu politique très risqué avec notre santé et avec l'environnement", a estimé Adrian Bebb, un des responsables de Friends of the Earth.

Plus virulente, l'experte en OGM de Greenpeace, Marta Vétier, a conseillé aux Européens de "rejeter l'avis de l'EFSA, d'interdire la culture du MON810 et de rechercher un autre organisme qui soit capable à délivrer des avis non biaisés et fondés sur la science".

La France a réclamé la révision des méthodes d'évaluation de l'EFSA, jugeant étrange que ses avis soit basés sur les argumentaires et les recherches réalisés par les firmes productrices.

L'EFSA a relativisé les critiques des deux organisations. "Ils expriment leur point de vue", a simplement indiqué à l'AFP un porte-parole de l'agence.